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Je donne et lègue au nomme Roland .Girbal ( 1 ), qui a été mon domestique pendant cinq ans, une somme de 5 louis une. fois payée, en reconnais­sance de l'attachement qu'il m'a toujours marqué depuis.
Ayant donné une retraite au nommé Chatillon, ci-devant mon portier, pour récompense de 43 ans de bons et fidèles services, je lui donne et lègue, s'il me survit, uné"ïente et pension viagère de 700 livres, exempte de toutes retenues d'impositions présentes ou futures et non saisissable. ni cessible, commé les autres rentes viagères qué. j'ai ci-dessus léguées.et avec les mêmes avantages; ét si .cette
(1) M. Maurice Tourneux, lé savant éditeur de la Corres­pondance littéraire, veut bien m'apprendre que ce per­sonnage était un copiste'habile qu'employaient volontiers Grimm et Diderot. M. Tourneux possède quelques billets écrits par Diderot à Girbal, qui demeurait'en- 1781 chez un secrétaire du Roi, rue des Vieux-Augustins. L'un de ces' billets porte l'adresse suivante : M. Girbal, rue des Vieux-Augustins, la dernière porte cochère à gauche en entrant par la rue des Vieux-Augustins et non par la rue Montmartre. « Girbal, ajoute M. Tourneux, était plus instruit que ses pareils,'et Meister'(ami, secrétaire "et collaborateur de Grimm), a inséré.dans.la.Correspondance littéraire une lettre de lui sur la réception faite à Necker par les Parisiens, au mois de septembre 1789, lettre à laquelle il prétend n'avoir pas changé un seul mot. »